mardi 1 juillet 2014

Une rose qui prend le large

Une rose qui prend le large

Il y a 50 ans, le 19 juin 1964 très précisément, Eric Tabarly coupait en vainqueur la ligne d'arrivée de la seconde édition de la Transat Anglaise, première course au large en solitaire. Les français s'enthousiasment pour le jeune officier de marine et pour la voile en général. 



Le 27 janvier 2013, François Gabart remporte la 7e édition du Vendée Globe. Un résumé rapide (mais efficace) de l'histoire de la voile française. 


Quel rapport avec le jardin me direz-vous?
Eh bien cela me permet tout simplement de vous présenter mon rosier "Eric Tabarly":

Portrait en pied et en gros plan

Ce rosier est né dans le Var, dans les jardins de la société Meilland. En 1999, Jacques Mouchotte, le sélectionneur (un peu comme au foot, mais là ce sont des roses), retient un des survivants des semis effectués deux ans plus tôt. Son but: trouver un nouveau rosier grimpant ultra résistant. En 2000, Mme Tabarly le choisira pour porter le nom de son mari disparu en mer en 1998. Le rosier est baptisé en septembre 2002 à Antibes sous l'oeil de vieux gréements réunis pour l'occasion (je n'ai hélas trouvé aucune photo de ce baptême, snif, snif). En Octobre il est mis en vente dans les jardineries où il fait un tabac: 35 000 pieds vendus dès la première année... mieux que son grand frère le "Pierre de Ronsard", pourtant star des jardins français. Voilà pour la grande histoire. (source: L'Express/l'Expansion)



Maintenant, la petite histoire... Le printemps suivant mon installation dans ma maison actuelle, je complimente ma voisine sur la beauté de son rosier, en lui demandant: "c'est un Pierre de Ronsard?", de l'air sérieux de la fille avertie.... et elle de me répondre: "oui, d'ailleurs il a son équivalent en rouge. Il s'appelle... Eric Tabarly", avec un petit sourire , parce que Eric Tabarly a un peu (beaucoup) à voir avec mon travail. Quelque temps plus tard, je décide d'installer un massif de rosiers et de vivaces dont le but principal était de cacher un mur moche dans un coin du jardin. Un grimpant me semble donc tout indiqué....et j'ai trouvé, assez facilement, un pied de rosier "Eric Tabarly". Je décide donc de l'installer au pied de ce mur moche, dans une terre pas belle. Une situation de rêve quoi... en plus c'est un massif assez peu ensoleillé.

 Et pour corser le tout, je n'ai pas amélioré la terre. Croyez-moi ou pas, le rosier est toujours vivant et fait son petit bonhomme de chemin, me laissant fortement espérer la disparition un jour ou l'autre du mur moche...
De toute façon, les anglais l'avaient déjà dit en 1964:



Et les anglais, ils y connaissent un rayon en matière de roses....

Bref, vous l'aurez compris, c'est vraiment un rosier résistant, sans taches noires ou presque, et qui pousse même dans une situation pas top. Ses fleurs sont belles, de couleur "pourpre de Tyr" pour être exacte, très fournies en pétales, comme le Pierre de Ronsard. C'est d'ailleurs un peu son point faible, car ses fleurs ne s'ouvrent jamais totalement et virent au marron assez rapidement. Elles ont une odeur de "vraie rose" agréable.


A bientôt pour de nouvelles aventures horticoles....


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